BITECK DE BONG Esaïe Charly

BITECK DE BONG Esaïe Charly

L'EXPRESSION DU PARDON

Ce qui prouve que j'ai pardonné, c'est lorsque mon cœur est disposé à contribuer à la réussite et au bonheur de celui qui m'a offensé, à lui procurer joie et paix, agissant envers lui comme envers une nouvelle personne, sans le regarder à travers ses offenses d'hier. C'est peut être aussi cela que le Seigneur entendait par "...aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père..."(Math 5:44 -45). Pas nécessaire que l'offenseur ait préalablement demandé pardon, car à chacun sa responsabilité devant le Seigneur: l'offenseur doit demander pardon, l'offensé doit pardonner; l'action de l'un ne conditionne pas celle de l'autre.

 

Mon pasteur avait l’habitude de dire que la grandeur d’un serviteur de Dieu se mesure aussi à sa capacité à pardonner et à oublier les offenses. Franchement je reconnais que ce n’est pas chose facile, ça ne l’est pas à mes yeux en tout cas ; c’est aussi pour cela que le Saint Esprit nous a été promis et envoyé, car c’est Lui qui peut faire naître en nous des dispositions à pardonner, et nous procurer de la joie et de l’encouragement dans la pratique du pardon.

 

Le pardon est une expression de la part de divinité qui est en nous, il nous identifie de façon évidente à Dieu, car celui qui pardonne fait fi de l’égoïsme humain qui s’oppose tant à la Parole de Dieu. Je parle d’égoïsme parce que l’offensé a toujours tendance à penser à son honneur, son droit, etc. il est tellement centré sur ce qu’il aurait enduré, soupire si profondément après les « réparations », qu’il en vient à oublier son affiliation divine. Dieu fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes, il ne fait pas du « parce que tu as été bon envers moi je te rends, et celui qui a comploté contre moi ne devrais pas espérer la moindre gentillesse de ma part ».

 

Avec du recul, on réalise que ce qui nous a offensé a contribué à bâtir notre caractère, à nous rendre meilleur ; c’est probablement la raison pour laquelle Joseph n’en a pas voulu à ses frères qui ont comploté contre lui et l’ont jeté dans un puits, l’engageant ainsi dans plus d’une décennie d’épreuves. Les situations difficiles ont la particularité de nous révéler nos limites, mettre en évidence nos imperfections. L’offense de mon prochain me révèle à quel point mon « moi » est dominant, et on n’estime avoir été humilié que lorsque notre égo a reçu un coup. Oh que le chemin qui mène au Royaume de la perfection est « étroit ».



17/02/2011
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