BITECK DE BONG Esaïe Charly

On assiste depuis quelques mois à des « campagnes de fermeture » des églises un peu partout sur le territoire national. Certaines autorités nouvellement  installées  semblent même en avoir fait  leur objectif premier, les motifs  évoqués sont aussi variés qu’ils paraissent fallacieux. Mais les commanditaires de cette opération, les vrais, semblent n’avoir pas tenu compte d’un certain nombre  de réalités :

1-      Sceller une chapelle ce n’est pas fermer un ministère, tuer une vision ou  faire disparaître un message.

Tant que le porteur de vision est vivant et capable de parler et se mouvoir, son œuvre et son message l’accompagnent partout où il va. Ne perdons pas de vue que les gens ne vont pas à l’hôpital à cause des infrastructures, mais parce qu’ils s’y trouvent des médecins. De même que les malades se dirigeront toujours là où se trouve un médecin, de même les hommes ne cesseront d’aller vers les serviteurs de Dieu à la quête de leur salut, guérison et délivrance, que celui-ci soit installé dans son salon, dans une cabane dans son village, la carcasse d’un véhicule, etc. Nous avons souvent vu hommes et femmes  traverser des forêts pour aller retrouver le guérisseur ou le marabout parce qui ils espèrent y trouver solution à leur problème.

Seul un certain type de pasteur souffrira des effets de ce « mouvement », mais ceux qui ont compris que le cœur de l’Homme est le lieu par excellence pour rendre un culte agréable à Dieu se verront juste encourager à faire des économies sur le loyer et autres frais engendrés par l’occupation permanente d’un bâtiment.

2-      Fermer les bâtiments servira au final les intérêts du Royaume de Dieu.

De même que le meurtre d’Etienne  au lieu de semer un vent de panique et de découragement parmi les saints a plutôt servi  à booster l’évangélisation(Actes 11 : 19 -21), la campagne de fermeture des églises, qu’importent les noms  élégants qu’on lui donnera dans les différentes villes, sera bientôt perçue comme une sorte de « persécution » obligeant les adeptes du mouvement visé à se serrer les coudes dans la prière contre les    « persécuteurs », et nous savons  ce que dit la bible sur la prière faite d’un commun accord ((Matth18:19;Actes 4:1-31)

Je n’approuve pas les déviances observées dans les actions et discours des églises au Cameroun, j’estime aussi qu’il est temps que les dirigeants de ces églises prennent conscience de leurs obligations vis-à-vis de la société et respectent les droits et libertés des autres. Cependant il serait bien que les autorités ne confondent pas le bon grain à l’ivraie. Quoiqu’il en soit, bâtiments  scellés ou pas,  Jésus – Christ sera TOUJOURS prêché tous les jours, en tout lieu et en tout temps. N’en déplaise à certains.