BITECK DE BONG Esaïe Charly

“Ainsi parle l’Eternel, ton rédempteur, le Saint d’Israël : Moi, l’Eternel, ton Dieu, je t’instruis pour ton bien, Je te conduis dans la voie que tu dois suivre. Oh ! Si tu étais attentif à mes commandements ! Ton bien-être serait comme un fleuve, Et ton bonheur comme les flots de la mer.” (Esa 48:17-18).

Chaque instruction de Dieu, chaque tâche qu’il nous confie, a pour objectif notre bénédiction. Il est donc normal de s’attendre à être béni quand on a posé l’acte demandé par le Seigneur. Mais Dieu est regardant tant sur la manière que sur l’acte, c’est certainement dans ce sens qu’il faut comprendre cette déclaration de Paul : “Et l’athlète n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles.” (2Ti 2:5 ).

Tout ce dans quoi nous nous investissons pour le Seigneur, rassurons-nous d’en avoir saisi le bien fondé et veillons à développer l’attitude appropriée. Nous devons comprendre  pourquoi le faire, et le faire comme Dieu le veut. Une fois le bien fondé compris, la deuxième préoccupation doit consister à connaître comment Dieu veut que la chose soit faite. Procéder autrement  n’apportera que frustration et amertume. Voici quelques exemples des instructions que Dieu donne pour notre bien :

1-      Concernant les offrandes :

a)      il faut donner volontairement :

“Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie.” (2Co 9:7). Si vous donnez par contrainte et avec murmure, cela ne vous profitera en rien. Que votre don soit un acte de charité envers un tiers ou une offrande pour l’œuvre de Dieu, le Seigneur attache une importance capitale sur les dispositions de nos cœurs ; et les dispositions de nos cœurs se traduisent aussi dans la manière avec laquelle nous faisons notre don. L’offrande de Caïn a été refusée pour deux raisons :

-          Son cœur était mauvais et insensé :

Caïn n’a discerné qu’offrir à Dieu était un privilège ; il n’a n’ont plus considéré la personne à qui il s’apprêtait à faire une offrande. S’il avait discerné la profondeur de l’acte qu’il s’apprêtait à poser et la personne envers laquelle il allait le poser, sa démarche et la qualité de son offrande aurait certainement été différents.  Il était probablement entrain de répéter un geste qu’il a appris depuis son enfance quand il regardait ses parents faire. Agir sans discernement mène à la ruine.

-          Son mauvais cœur a affecté la forme visible de son offrande :

Un cœur qui n’est pas régénéré ne peut faire une offrande qui plaise au Seigneur et produise en retour la bénédiction annoncée dans la Parole : “L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor ; car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle.” (Lu 6:45 )

Il existe un rapport très étroit entre la véritable nature de notre cœur et la qualité de l’offrande que nous faisons (Marc 12 : 41-44)

b)      Il faut donner discrètement :

“Lors donc que tu fais l’aumône, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d’être glorifiés par les hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense.

Mais quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton aumône se fasse en secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.” (Mt 6:2-4 )

L’offrande, qu’elle soit directement destinée à l’œuvre de Dieu ou l’assistance d’un bien aimé, n’est ni une compétition ni une propagande. C’est un acte d’amour et d’obéissance qui doit se faire dans le respect de Dieu et de l’Homme. Si mon élan à donner est refroidi à cause des hommes ou de l’environnement, cela signifie que jamais je n’ai agis pour le Seigneur, car il n’est pas question que des éléments extérieurs viennent influencer l’élan de mon intimité avec Dieu.

2-      Concernant les serviteurs de Dieu :

“Celui qui accueille un prophète de Dieu parce qu’il est prophète, recevra la récompense accordée à un prophète ; et celui qui accueille un homme fidèle à Dieu parce qu’il est fidèle, recevra la récompense accordée à un fidèle. Je vous le déclare, c’est la vérité : celui qui donne même un simple verre d’eau fraîche à l’un de ces petits parmi mes disciples parce qu’il est mon disciple recevra sa récompense” (Mt 10:41-42  VFC)

Ici il y un rapport étroit entre la perception de la personne qui est devant nous, l’acte que nous posons vis-à-vis d’elle, et la bénédiction cachée derrière l’acte. Ici la formule se résumerait à : perception/considération + action = bénédiction

Tout ce que nous faisons pour un serviteur de Dieu ne peut nous être bénéfique que si nous le faisons parce que nous reconnaissons en lui le serviteur de Dieu. Qu’il s’agisse d’une offrande ou d’un service, si son statut n’est pas la base de notre action, ce que nous auront investi sera une perte. Et lorsque nous avons discerné qu’il s’agit du « serviteur de Dieu », notre démarche et la qualité de notre service ou notre offrande suivront cette logique.

Rappelons aussi que agir positivement vis-à-vis du serviteur de Dieu nous connecte de facto à la bénédiction rattachée à l’exercice de son ministère : “Celui qui accueille un prophète de Dieu parce qu’il est prophète, recevra la récompense accordée à un prophète ”. Autrement dit si nous agissons dans le sens de contribuer à sa paix et à son épanouissement dans l’exercice de son ministère, la bénédiction qu’il est sensé recevoir de Dieu à cause du ministère qu’il rend, sera notre partage. Nous serons bénis de la même bénédiction que lui.

PRIERES :

1-      Seigneur accorde-moi la révélation des choses spirituelles, afin que j’agisse désormais avec discernement et non comme un insensé ;

2-      Seigneur enseigne mon cœur et rends-le sensible à toute ces chose qui m’ont échappées jusqu’ici et qui ont limité ma bénédiction ;

Pasteur BITECK DE BONG Esaïe Charly