BITECK DE BONG Esaïe Charly

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LA CRAINTE DE DIEU A - T- ELLE UN VISAGE?

 

 

 

A quoi ressemble la crainte de Dieu ? A quoi la reconnaît -on dans la vie d'un homme ? Est-elle visible, sensible, ou audible ? La question est vraiment embarrassante, d'autant qu'il s'agit là d'une chose immatérielle. Ce qui est néanmoins sûr, c'est que la bible dit de Corneille le païen qu'il " était pieux et craignait Dieu, avec toute sa maison; il faisait beaucoup d'aumônes au peuple, et priait Dieu continuellement " (Actes10 :2).


Et, paradoxalement, nous voyons le Seigneur reprocher aux pharisiens de respecter toutes les exigences religieuses, et d'oublier les choses les plus importantes que sont la justice, la miséricorde et la fidélité (Matth. 23 :23). Par cette remarque, Jésus soulevait déjà la question de l'évidence de la crainte de Dieu qui, pour certains, tient à une façon de paraître, et pour d'autres à une façon d'être. Quoiqu'il soit dit que " L'Eternel ne considère pas ce que l'homme considère, l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Eternel regarde au Cœur " (1Sam16 :76). L'Eglise du Seigneur, continue à polémiquer et à tergiverser : les uns pensent que " l'habit ne fait pas le moine ", les autres renchérissent " c'est à son habit qu'on reconnaît le moine ", le désaccord est flagrant.


Si vous buvez du vin, allez de temps en temps au cinéma ou fréquentez les restaurants, si l'on vous prend à faire des câlins à votre conjoint hors du domicile conjugal ou à pique-niquer en famille ou avec des amis, vous recevez tout de suite l'étiquette de " mondain " et devrez désormais essuyez les regards dédaigneux des frères et sœurs. L'épanouissement du chrétien est perçu par certains comme un " autre évangile ", support de la mondanisation de l'Eglise (permettez l'expression).


Si vous voulez être comptés parmi les personnes craig
nant Dieu, avalez d'un coup sec " l'évangile authentique de nos pères " avec tout ce que cela implique comme lois et dogmes ; que la sœur ait la tête toujours voilée, qu'elle s'abstienne de maquillage et des bijoux, qu'elle s'éloigne des pantalons et perruques et qu'elle porte des tenues qui la recouvrent jusqu'aux chevilles. Peu importent la qualité de sa relation avec Dieu, son caractère chrétien et le témoignage que l'on rend d'elle dans son entourage ; elle est servante de l'Eternel, d'abord de part son apparence. Que le frère ne soit jamais vu en culotte, ni même en Jeans. Qu'il s'abstienne de lunettes de soleil, casquettes, parfums et déodorants. Levez -vous toujours pendant la louange ou agenouillez-vous pendant la prière, et n'oubliez surtout pas de lever vos mains vers le ciel pendant l'adoration, cela pourrait nuire à votre réputation de " Born again " !


Avec cette pléthore d'interdictions et de lois, on se demande si la bible nous est encore utile, puisqu'il y a aujourd'hui plus de législateurs que de chrétiens (ceux qui font comme le Christ). Nous ressentons alors un besoin urgent et pressant de remédier ces paroles de l'Apôtre Paul " qu'aucun homme, sous une apparence d'humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu'il s'abandonne à ses visions et qu'il est enflé d'un vain orgueil par ses pensées charnelles… Si vous êtes morts aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes, ne prends pas ! Ne goûte pas ! Ne touche pas ! Préceptes qui tous deviennent pernicieux par l'abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes ? Ils ont à la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu'ils indiquent un culte volontaire, de l'humilité, et le mépris du corps, mais ils sont sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair " (Col2 :18,19-23).

Aujourd'hui c'est chacun qui a une révélation et Dieu seul sait combien de révélations peuvent naître par jour dans notre seul pays. Autant il y a de révélations autant il y a de prescriptions à respecter (sans compter, ce qui est déjà clairement révélé dans la Parole ; le pardon, l'amour du prochain, etc…) c'est chacun qui croit tenir la formule du perfectionnement spirituel et œuvre à la " commune-imposer " (entendre : imposer dans une apparence de partage), espérant ainsi marquer l'histoire du réveil et de la restauration de l'Eglise au Cameroun.


L'apparence de la piété devient alors un facteur déterminant, le caractère spirituel ou mondain des croyants, selon qu'ils l'arborent ou non. On croit désormais ainsi définir les attitudes et comportements indiquant qu'une personne craint Dieu.
" Quand ce peuple s'approche de moi, il m'honore de la bouche et des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi, et la crainte qu'il a de moi n'est qu'un précepte de tradition humaine ". (Esaïe 29-13)

 

Restons sérieux, craignons Dieu!

 

BITECK DE BONG Esaïe Charly

Extrait de:  http://www.pyramidedusalut.org/?page=journal.php&idrubrique=2&idarticle=627&idpublication=49 

 

 

 



15/12/2010
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