BITECK DE BONG Esaïe Charly

“Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.” (Jn 15:19)

Nous sommes appelés à être différents de ceux du monde, d’une différence susceptible de créer chez eux du rejet, du mépris ou même de l’opposition à notre égard. Il doit y avoir une différence claire et visible, attestant que nous appartenons à deux mondes différents, que les esprits qui nous animent sont différents, que les valeurs auxquelles nous nous identifions sont différentes.

La différence entre un(e) enfant de Dieu et celui/celle qui ne l’est pas ne se situe pas au niveau de l’évangélisation verbale, car cette forme d’évangélisation n’est parfois pas très différente d’un discours politique ou d’une discussion philosophique/intellectuelle. Ce qui devrait différencier  un(e) enfant de Dieu de celui/celle qui ne l’est pas, c’est:

a-      Les valeurs (règles morales, idéologies) auxquelles nous croyons et qui sont sensées nous venir de la Parole de Dieu, valeurs  que nous sommes appelés à incarner (donner une existence concrète, visible) par notre conduite, et transmettre ensuite  “et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. ” (Mt 28:20)

b-      La délivrance de la mondanité : “ N’aimez pas le monde, ni rien de ce qui appartient au monde. Si quelqu’un aime le monde, il ne lui est plus possible aimer le Père. En effet, voici ce qui appartient au monde : la volonté de satisfaire ses propres désirs ou de posséder ce que l’on voit, ainsi que l’orgueil fondé sur les biens terrestres. Eh bien, tout cela vient non du père, mais du monde. ” (1 Jean 2 : 15-16 FRC)

L’esprit mondain, clairement décrit dans le verset 16, est l’adversaire N°1 de la conversion et de la croissance spirituelle (Matth 13 :22).

L’enfant de Dieu devrait être un exemple de détachement au matériel, en sorte que l’absence ou l’insuffisance du confort matériel ne devrait aucunement nuire à sa paix. Notre affection et notre passion devraient être investies pour satisfaire les intérêts du Royaume : “Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.” (Col 3:1-4). A partir du moment où nous sommes attachés à la satisfaction de nos propres désirs, que nos cœurs sont perturbés par ce que nous voyons chez les autres et que nous ne possédons pas, ou que nos avantages (bien matériels, position sociale, etc) nous inspirent de la suffisance, de la complaisance ou un sentiment de supériorité, nous sommes encore mondains et ne sommes pas encore morts pour que nos vies soient cachées en Christ, et il y a à craindre que lorsque Christ paraîtra, que nous nous demeurions dans la mort…

L’heure est à la manifestation des Fils du Royaume, à travers un mode de vie et de pensée qui reflète CLAIREMENT le Royaume auquel nous appartenons. Notre façon d’être, de faire ou de penser ne devrait pas nous être dictée par ce siècle (philosophie, culture, traditions, etc) : “ Ne vous conformez pas aux habitudes (sexuelles, langagières, etc) de ce monde, mais laissez Dieu vous transformer et vous donner une intelligence nouvelle. Vous pourrez alors discerner ce que Dieu veut : ce qui est bien, ce qui lui est agréable et ce qui est parfait. ” (Rom 12 : 2). Ces paroles de Paul révèlent se conformer au siècle présent en nous le discernement, et cela va de soit ! Car un esprit alimenté et chargé par des valeurs étrangères à Dieu ne peut qu’être déconnecté de Lui.

 Pasteur Charly BITECK